Regards graphiques

Le centimètre de l’amour

Intérieur jour, un dimanche après-midi pluvieux : pendant que monsieur s’adonne à sa comptabilité, madame pratique ses activités de couture favorites… aiguilles, point de croix, patron en papier de soie … et soudain, mon œil est attiré par une petite boite : “Le véritable centimètre de l’amour !… On rit, on se tord… ».

Il s’agit d’un mètre de couturière, datant approximativement des années 1930 et ayant dû appartenir à la mère de la grand-mère de la couturière qui jouxte mon bureau de comptable du dimanche… Au recto, cent cinquante centimètres harmonieusement répartis par ordre croissant… au verso, “on se tord, on rit ! », blagues et allusions vaseuses sont de mise … “Ta langue travaille bien… trop petit gonfle-toi… trop gros à recouper… signe de fécondité”… Voir même grossièrement colonialiste et raciste “un nègre t’excite”…

Un inventaire à la Prévert

Cet inventaire me rappelle une carte de vœux que nous avions réalisé en 2000, alors que nous n’étions encore que de jeunes étudiants à L’ESAA Duperré. Il s’agissait d’imaginer la carte de vœux de cet établissement public, et qui dit “établissement public” dit “crédits à sec”… Il fallait ainsi imaginer une carte de vœux économique à fabriquer.
Nous avions proposé un ticket de caisse avec un inventaire à la Prévert… le total faisant “bonne année 2000”.

Cette carte a certainement été le premier travail réalisé par Graphéine… Encadré par notre professeur*, nous avions pris soin d’élaborer ce listing. Cette carte de vœux avait été élue “Carte de l’année 2000” par le magazine Étapes (“Étapes graphiques” à l’époque)… Nous avions remporté une suite Adobe CS1, qui fut fort utile pour débuter notre activité !

(* Hervé, notre admirable professeur de l’époque, aujourd’hui ami et membre d’honneur à jamais de Graphéine pour nous avoir soumis le nom que nous portons depuis 2002. Pour l’anecdote, nous avions organisé un week-end à Grenoble pour visiter le mois du Graphisme d’Échirolles et plus particulièrement l’exposition de l’amoureuse d’Hervé (Suzanna L.). Le soir, après quelques verres d’un alcool local fort agréable… Hervé nous dévoile le nom ultime, que nous allions adopter à l’unanimité dans les secondes qui suivirent… bref : merci !).