Le musée des Confluences, c’est une histoire plurielle. Pluralité des objets (2,2 millions de spécimens), des sujets (Sciences, arts et sociétés), des espaces (collectifs et individuels, intérieurs et extérieurs, aquatiques et aériens…), des publics…
La confluence des symboliques
Si le terme “confluent” symbolise l’union, une brève analyse sémiologique permet d’appréhender la charge symbolique présente dans ce terme.
Le royaume de Dieu
L’eau courante étant un principe de vie, les sites de confluence établissent la connexion entre les pouvoirs symboliques attachés à plusieurs rivières. C’est ainsi que Bénarès, l’une des sept villes sacrées de l’hindouisme, est établie à la confluence du Gange et de la Yamuna. La Yamuna est considérée comme plus sacrée que le Gange lui-même, car la remontée de cet affluent ramène à la source, à l’origine de la création. C’est bien ce qu’indique la Genèse dans la mention d’une grande partition du monde par les fleuves : du fleuve d’Éden découlent le Pishôn, le Gihôn, le Tigre et l’Euphrate.
Le monde des hommes
À l’amont de tous les lieux de rencontre des cours d’eau (confluence), le mystique trouve la grande division des cours d’eau (diffluence) de la sortie d’Éden qui, à l’aval, structure le monde des hommes, et, à l’amont, fait pénétrer le royaume de Dieu. Le rôle organisationnel du sacré et du profane joué par les confluents est si évident qu’il a presque une valeur universelle : nombre de confluents portent un temple, comme Lugdunum (Lyon) qui a son site originel sur la colline de Fourvière dominant la confluence du Rhône et de la Saône.
Mais il ne faut pas oublier le rôle militaire et commercial majeur joué par les confluences : ce n’est pas pour rien que nombre de grandes cités politiques et marchandes se sont installées légèrement à l’aval de confluences importantes.
La phase de recherche