Happy New Year 2017 !
C’est sans superstition et avec le plus grand réalisme que toute l’équipe de Graphéine vous souhaite de réaliser l’impossible en 2017 !
Un coup de dés jamais n’abolira le hasard !
Profitons de cette carte de vœux pour continuer d’apprendre et partager les connaissances en 2017.
Remontons 120 ans en arrière, en 1897, quand Mallarmé publie «Un coup de dés jamais n’abolira le hasard». Un poème hors norme de 707 mots s’étalant sur 12 pages, se jouant des grilles typographiques traditionnelles, avec des tailles des caractères dignes d’affiches publicitaires, des jeux de vides et de pleins, d’une structure aussi chaotique qu’ordonnée.
C’est une révolution graphique, à l’image de ce que pouvait être en poésie le “vers libre” pour “l’alexandrin”. Ici Mallarmé explose la page, explore les interstices des mots et vient transcrire les respirations de la voix dans le langage des yeux. Chez Mallarmé, la page est un espace de liberté qui inspirera des générations de graphistes (on pense tout de suite à Massin !).
Mais l’intrigue du texte est plus étrange encore. On y rencontre un naufrage, et un Maître, bientôt noyé à son tour, qui tient en son poing les dés qu’il hésite à lancer en face des flots furieux. Le héros pressent que le résultat de l’envoi, s’il avait lieu, devrait être extraordinairement important: un Nombre qu’on dit “unique”, et “qui ne peut pas être un autre”.