Haras d'Annecy, nouveau lieu culturel et vivant

Annecy a depuis le Premier Empire accueilli un haras. Le site est construit en 1880 sur un parc de trois hectares, au cœur du centre-ville, entre la gare et le lac d’Annecy. À cette époque, l’architecte Louis-Joseph Ruphy imagine des constructions rectilignes autour d’une carrière, disposées en U. Bâtiment d’honneur, logement, écuries, forge, manège, local vétérinaire, station de monte… Le site se forge une réputation de prestige. Reconnaissable grâce à ses briques rouge et blanc, le Haras est bien connu des Annéciens malgré l’arrêt de son activité équestre en 2005. En suspens depuis, le site s’apprête à réouvrir ses portes au public avec un tout nouveau projet… 

En 2013, la Ville d’Annecy fait l’acquisition du Haras. Un processus d’étude et de consultation est mis en œuvre afin de redonner au site sa pleine dimension dans le paysage urbain contemporain et de le rendre accessible et ouvert aux Annéciens. Le projet culturel se concrétise en 2018 : le Haras d’Annecy accueillera la Cité internationale du Cinéma d’Animation (gérée par Citia), le Musée du film d’animation (géré par les Musées d’Annecy), une Halle gourmande (gérée par Biltoki), un café citoyen et un parc paysager.

Nous sommes missionnés pour imaginer l’identité du futur Haras d’Annecy. L’objectif étant, dans un premier temps, de communiquer sur le projet et les travaux en cours auprès des annéciens et de ses visiteurs. Si le projet est en lien étroit avec l’identité de la Ville réalisée en 2017, nous n’avons pas hésité à galoper vers de nouveaux horizons pour représenter au mieux le Haras de demain : un lieu vivant, culturel, et ouvert à tous.

Un lieu stratégique et historique

Au départ dédié à l’élevage des chevaux, le site participe ensuite à l’effort de guerre durant la Première Guerre mondiale et joue son rôle dans l’activité économique et culturelle de la ville. Il est en ce sens, un site porteur d’histoire inscrit dans le patrimoine local. Pourtant, le Haras n’accueille plus de cavalerie depuis 2005. L’arrivée du 20e siècle marque le début du déclin du cheval, petit à petit remplacé par les engins motorisés. Les Haras nationaux sont mis à disposition d’association de loi 1901 partout en France. À Annecy, c’est le club hippique La Cravache s’installe au Haras en 1960. Il occupera les lieux jusqu’a son déménagement en 2005. En 2007, le site du Haras est classé Monument Historique.

Signe et architecture

L’architecture du Haras, reconnaissable grâce à son horizontalité et ses briques rouges, lui assure une identité propre. Un jeu de rectangles rouges suffit à représenter le lieu de façon schématique. Le projet s’incarne par son site, et inversement.

Le signe est pensé de façon à y cacher des notions symboliques. Les briques s’associent entre elles, tout comme les acteurs et les publics vont être invités à investir les lieux. Tel un projet sortant de terre, le signe s’élève en son centre et illustre la pluralité des ambiances proposées au sein du lieu.

La couleur rouge est un élément clé de la compréhension. Associée au blanc et au noir, elle permet de faire le lien entre la brique, le lieu et la ville d’Annecy.

Un travail stratégique est mené en amont de ce projet afin de clarifier les enjeux et expressions propres à la gestion du site par la ville, en accord avec l’ensemble des acteurs. Il est réalisé en collaboration avec Pierre-Emmanuel Jansen.

Animer les briques du Haras !

Si le logotype témoigne de l’histoire et du prestige du lieu, le système devait proposer une expression plus inattendue et créative, en écho aux enjeux d’une communication culturelle et accessible.

Le jeu créatif est simple : à partir d’une brique, comment construire une pluralité d’éléments visuels ?