Grapus s’expose !

Depuis le 1er juillet et jusqu’à mi septembre, le collectif Grapus s’expose à l’usine du May de Thiers. L’occasion de (re)découvrir le travail graphique de ce collectif soixante-huitard et révolté.

Rappelle-toi Grapus

Pierre Bernard (décédé en 2015, lire notre portrait), Gérard Paris-Clavel et François Miehe se rencontrent aux Arts Déco, en mai 68. Ces trois “crapules staliniennes”, attachées au parti communiste et au graphisme, fondent le collectif “Grapus” dans le but commun de remuer les esprits et lutter contre le “doux poison de la publicité”.
Pendant cet “âge d’or du graphisme“, Grapus veut faire changer les choses, et le monde avec. Le collectif s’engage politiquement et graphiquement auprès des syndicats, des associations, théâtres, musées (comme le Louvre) ou autres hauts-lieux de Culture. On leur doit entre autres le slogan “Rêve générale” ou encore le logo du Secours Populaire. Créer, c’est agir.

À l’usine de May, ancienne zone d’activité papetière et coutelière, on retrouve collages, autocollants, journaux… et 80 affiches créant là la collection la plus complète à ce jour de ces trente années de création sociale.

« Collectif d’artistes, inventeur en France d’une forme d’expression graphique née de la confrontation des idées, de l’engagement et d’une conception de l’efficacité. Situé délibérément sur le terrain politique, syndical, humain et, par la force des choses, de plus en plus culturel, GRAPUS nous donne toujours à voir des images en action à travers un vocabulaire parfaitement maîtrisé où la provocation et les sauts périlleux typographiques sont les signatures d’artistes novateurs. Grapus doit être reconnu d’Utilité Publique. » J.Leclerc.

Pour aller plus loin, découvrez aussi notre portrait du graphiste Pierre Bernard